Santé Mentale

La question de la santé mentale n’est plus taboue

Il existe des tabous qu’il faut briser. Celui de la santé mentale — devenue depuis peu grande cause nationale — est un sujet dont s’empare pleinement La Porte du Hainaut.

Des années en arrière, « on ne parlait pas de ça ». Quand le fils de Claire Lamy a été diagnostiqué comme schizophrène, son mari et elle se sont sentis très seuls. « Je ne connaissais rien de cette maladie. On est tombé de haut. » La période qu’elle et son mari traversent alors est extrêmement dure mais Claire Lamy découvre l’UNAFAM (Union Nationale de familles et amis de personnes malades). Là-bas, des groupes de parole sont organisés pour faire face à ces situations.

La Porte du Hainaut s’engage pour une meilleure santé mentale
« J’ai vu que nous n’étions pas seuls. Ils m’ont beaucoup aidée psychologiquement », insiste-t-elle. Les années ont passé et Claire a voulu rendre ce que l’association lui a donné en devenant référente sur le secteur de Valenciennes. Le but reste le même : venir en aide aux aidants, aux personnes dont un proche est touché par des troubles psychologiques.

Cela peut aller de la schizophrénie à la dépression sévère en passant par le burn-out. « Ces problèmes peuvent impacter toute la famille, dit-elle. C’est pour cela qu’il est important de parler. » Ces groupes de parole représentent un moment hors du temps pour les familles. Là-bas, ils peuvent décharger, pleurer… et avoir le sentiment de ne pas être seuls dans cette mauvaise période.

Alors, lorsqu’elle a vu La Porte du Hainaut prendre ce sujet à bras le corps, elle n’a pu qu’aimer cette initiative. « Cette question existe depuis toujours, avance quant à lui Steve Verslype, directeur des soins du CH de Saint-Amand. Mais elle est de moins en moins taboue aujourd’hui. » Pour lui, il est aussi important de « déstigmatiser » la santé mentale pour avancer.

Les indicateurs révélés lors du diagnostic n’étaient pas bons et il est, selon lui, nécessaire de travailler « ensemble » pour faire face à cette problématique de la même façon que pour le CLS.

Avec le Contrat Local de Santé Mentale, La Porte du Hainaut et ses partenaires veulent prévenir ces maladies qui peuvent toucher n’importe qui. Des actions en découleront au fil des années.